Vérisme

Lectures recommandées

Pour mener nos recherches, nous nous reposons sur une vaste bibliothèque, constamment en expansion. Il ne s’agit pas ici d’en faire la liste complète mais de donner quelques pistes au lecteur qui voudrait approfondir ce que nous enseignons.

Pour aller plus loin

Ces livres visent avant tout à approfondir la théorie vériste.

La Crise du Monde Moderne (René Guénon)

René Guénon est un auteur de premier plan qui a beaucoup œuvré pour rendre accessible la pensée traditionnelle en Occident, œuvrant au passage pour l’entente entre les religions. Ce livre sert de porte d’entrée à sa pensée et plus particulièrement à sa critique de la modernité.

Le Règne de la Quantité (René Guénon)

En comparaison du précédent, ce livre est beaucoup plus long et plus complexe. C’est une sorte de pot-pourri abordant de nombreux sujets ayant un rapport plus ou moins lointain avec le sujet du titre. Bien que l’on ne soit pas encore dans la partie véritablement technique de l’œuvre de Guénon, représentée par des livres tels que Les États multiples de l’Être ou encore Aperçus sur l’Initiation, c’est une bonne option pour ceux qui auraient été intéressés par le livre précédent et qui en voudraient plus.

(Nous recommandons la lecture des œuvres complètes de René Guénon.)

La Société industrielle et son avenir (Theodore Kaczynski)

Ce livre, bien rédigé et relativement court, présente une critique particulièrement incisive de la société industrielle. Il reprend, vulgarise et condense les analyses de Jacques Ellul et présente la critique de la technologie moderne sous une forme concentrée.

Il va sans dire que nous condamnons les actes criminels dont l’auteur de ce livre s’est tristement rendu coupable. Ses idées peuvent et doivent être dissociées de ses actes.

Greenwashing : Manuel pour dépolluer le débat public (Collectif)

Un livre important qui permet d’y voir plus clair dans les éléments de langage qui sont utilisés dans les médias pour parler de la crise écologique, plus particulièrement de montrer en quoi ils servent à légitimer le système en place et ne représentent pas une alternative réelle. Parmi les thèmes traités, il y a notamment la « dématérialisation », le « développement durable » et la « prise de conscience », ce qui permet de se donner une idée générale du contenu.

Pour en finir avec le Moyen Âge (Régine Pernoud)

Étant donné que notre projet s’inspire notamment de la période médiévale et qu’un grand nombre d’idées reçues fort négatives circulent à son sujet, il peut être salutaire de commencer par remettre les choses à l’endroit. Il y a un certain nombre d’ouvrages d’historiens qui se proposent de faire cela, mais il fallait bien en choisir un pour commencer. Un seul est sans doute suffisant ; ils risquent de beaucoup se répéter entre eux.

Antifragile (Nassim Taleb)

Nassim Taleb fait partie des auteurs les plus pertinents de notre époque. Bien que parfois inégal sur les réseaux sociaux, ses livres n’en demeurent pas moins d’excellente facture. Celui-ci est une bonne porte d’entrée à son œuvre car relativement court et très acide vis-à-vis de nombreux aspects de la modernité.

Ravage (René Barjavel)

Il s’agit du seul roman de cette liste. Certains préfèrent la fiction à la théorie et, pour eux, cela peut donc fournir une piste intéressante pour aborder le sujet. Le scénario tourne autour d’une communauté qui revient à un niveau de vie plus simple après l’effondrement de la société industrielle.

Le Gorgias (Platon)

Nassim Taleb a dit : « La plupart des philosophes cherchent à surpasser leurs prédécesseurs. Platon a surpassé tous ses successeurs. » L’œuvre de Platon est d’une importance capitale et d’une rare profondeur. Nous considérons que le Gorgias est une bonne porte d’entrée à sa pensée. Les ouvrages de Platon, étant rédigés sous forme de dialogues, sont beaucoup plus lisibles que ceux de son élève Aristote, qui consistent plutôt en des notes de cours.

Le Face à Face des Cœurs (Faouzi Skali)

Il s’agit d’un livre sur le soufisme qui offre un très bon aperçu de l’expérience initiatique, souvent mentionnée par Guénon mais dont la description était peu évocative. L’ouvrage de Faouzi Skali vient compléter l’œuvre de son prédécesseur en éclairant plus particulièrement la question de l’ésotérisme musulman. C’est un livre que nous conseillons aussi bien aux amoureux de l’Islam, pour parfaire leurs connaissances, qu’à ceux qui le détestent, pour qu’ils prennent conscience que l’Islam ne se résume pas à ses récentes dérives.

The Real Astrology (John Frawley)

Ce livre, qui n’a hélas pas encore été traduit en langue française, est une introduction philosophique à l’astrologie de la Renaissance. L’auteur souligne particulièrement la distance qui la sépare de l’astrologie moderne et dissipe de nombreux mythes la concernant. Ce livre n’est pas seulement une excellente introduction à l’astrologie mais aussi à la pensée traditionnelle de manière plus générale.

Les Fondements du Christianisme (C. S. Lewis)

C. S. Lewis est surtout connu pour avoir écrit Le Monde de Narnia, mais il était également fort érudit vis-à-vis de la période médiévale. Il a notamment écrit The Discarded Image qui est une introduction générale à la vision du monde du Moyen Âge et d’une partie de la Renaissance. Il n’est donc pas étonnant que son introduction au Christianisme soit d’excellente facture et très largement en accord avec la pensée traditionnelle. En tout cas, nous ne pouvons que la recommander à nos lecteurs chrétiens.

Quelques classiques

En plus de l’approfondissement proprement doctrinal, une confrontation personnelle et régulière avec les grands textes du passé peut permettre de s’imprégner de la mentalité générale. La crise actuelle ayant été provoquée pr la mentalité moderne et matérialiste, il est important de rejeter celle-ci et de faire des efforts pour transitionner vers la mentalité traditionnelle. Lire des grands textes du passé est donc un bon moyen de « passer le temps » ; beaucoup plus productif que de nombreuses alternatives.

L’Iliade / L’Odyssée (Homère)

Les pièces d’Homère servaient de base à l’éducation de la Grèce antique ; tous les jeunes Athéniens les apprenaient par cœur. Elles contiennent les bases de l’éducation, avec des passages sur un certain nombre de savoirs-faire et sur l’éthique, la droiture, etc. On peut dire qu’elles forment la base de la culture occidentale.

Énéide (Virgile)

Il s’agit d’une épopée, dans le même style que l’Iliade et l’Odyssée, mais cette fois par le poète latin Virgile plutôt que par le grec Homère. Elle vient compléter les deux précédentes en termes de grands récits fondateurs de l’Antiquité.

Antigone (Sophocle)

C’est une pièce de théâtre, la plus célèbre des « tragédies grecques ». Elle raconte le martyr d’Antigone, jeune princesse thébaine, qui résiste au Roi, son oncle, jusqu’à son inévitable condamnation à mort. Les thèmes sont les rapports entre droit et morale (la loi des hommes et celle des dieux), la résistance à un pouvoir injuste et le sacrifice de soi. On peut regretter que ce soit surtout la version de Jean Anouilh qui soit mise en avant aujourd’hui car celle de Sophocle est beaucoup plus riche et profonde.

Apologie de Socrate / Criton / Phédon (Platon)

Ces trois œuvres peuvent être regroupées ensemble en raison de leur thématique commune, à savoir la mort de Socrate. Ce dernier, père de la philosophie et considéré comme le plus sage des hommes, est condamné à la peine capitale par la démocratie athénienne et se résout à mourir. Il refuse de fuir et préfère se suicider en prison.

Cyropédie (Xénophon)

Xénophon est un contemporain de Platon et un élève de Socrate. Il a passé une grande partie de sa vie au service de l’Empire Perse. Dans ce livre, il expose une certaine vision de l’éducation et de la vie d’un souverain idéal à travers une biographie romancée et semi-fictive de l’Empereur Cyrus II. Ce livre était très populaire au Moyen Âge, où il a été beaucoup imité au travers de ce que l’on appelle aujourd’hui les miroirs des princes, textes dédiés à l’édification des souverains.

Histoire de Rome (Tite-Live)

Tite-Live est l’un des principaux historiens de l’Antiquité classique. Son Histoire de Rome, qui a été en grande partie perdue, est une source essentielle pour connaître la vie de cette grande cité, qui est l’une des bases de la civilisation européenne.

Pensées pour moi-même (Marc-Aurèle)

Marc-Aurèle est un Empereur romain stoïcien, et ce texte est son journal intime. Nous pouvons y voir ses tiraillements internes et la difficulté qu’il a à se comporter comme il le devrait. C’est un exemple de la vie intérieure d’un grand homme qui voulait vivre selon de grands critères, en étant exigeant avec lui-même, chose qui manque beaucoup à notre époque.

Traité des devoirs (Cicéron)

Dernier ouvrage philosophique de Cicéron, écrit pour son fils et de manière plus générale pour former la nouvelle génération afin qu’elle puisse convenablement diriger la société. Il y construit une théorie éthique basée sur deux axes principaux, l’honnêteté et l’utilité, ainsi qu’une méthode pour décider lequel choisir lorsque les deux entrent en conflit.

Prairies d'or et mines de pierres précieuses (Al-Masudi)

Ouvrage d’histoire et de géographie, il a servi de manuel de référence dans le monde musulman pendant la période médiévale. C’est un abrégé de deux œuvres bien plus vastes, aujourd’hui perdues. Il se repose beaucoup sur la tradition islamique ; il fait commencer l’histoire avec Adam et Eve, contient des hadiths, etc.

Les Mille et Une Nuits

Il s’agit d’un grand recueil populaire de contes orientaux, c’est-à-dire arabes, perses et indiens. Les contes sont une forme importante d’enseignement moral traditionnel, transmis oralement de génération en génération ; leur disparition dans notre société au profit d’histoires pour enfants niaises constitue une perte culturelle gigantesque.

La Chanson de Roland

La Chanson de Roland est une poésie médiévale qui s’inscrit dans ce que l’on appelle la Matière de France, c’est-à-dire une grande saga décrivant les exploits de Charlemagne, notamment dans des affrontements contre les Musulmans. La période médiévale était l’âge d’or de la poésie européenne, avec ses bardes et ses troubadours. Celle-ci est sans doute la plus connue et une bonne porte d’entrée vers le reste du corpus.

Les Carnets de Léonard de Vinci

Léonard de Vinci est l’un des grands noms de la Renaissance, aussi bien en tant qu’artiste qu’en tant qu’inventeur. Il a peint la Joconde et la Cène, mais il a également fait des croquis pour diverses machines, comme des machines volantes ou encore un char d’assaut. Certaines de ses inventions moins ambitieuses, comme un nouveau type de roulement mécanique, sont encore utilisées de nos jours.

Coriolan (William Shakespeare)

Dans cette pièce, Shakespeare raconte fidèlement un épisode de l’histoire romaine décrit par Plutarque. L’épisode choisi ne l’a pas été au hasard ; il contient une dimension philosophique et politique claire, qui le rend particulièrement pertinent aujourd’hui. Il y a notamment toute une critique de la démocratie, notamment sa tendance à dégénérer en ce que l’on qualifierait aujourd’hui de « société du spectacle ».

Manuel du chevalier chrétien (Érasme)

Comme le nom l’indique, il s’agit d’un texte dédié à la formation des chevaliers chrétiens, écrit par l’humaniste Érasme. Les différences entre son approche et la nôtre ne doivent pas nous faire négliger d’apprécier ses textes les plus intéressants, dont celui-ci.

La Divine Comédie (Dante)

Dans ce récit, qui est l’un des plus importants de sa période, Dante, guidé par le poète Virgile, visite l’Enfer, puis le Purgatoire et le Paradis et y rencontre des personnes qui se sont montrées pécheresses ou vertueuses. C’est un texte à plusieurs niveaux de lecture ; René Guénon a fait remarquer qu’il contenait tout un sous-texte ésotérique.